INFERTILITE ET RELIGIONS: ENNEMIES?
L’infertilité est de ces maladies qui n’épargnent personne, quel que soit le niveau d’éducation ou le milieu social. Même pas les adolescents : l’endométriose (3ème cause d’infertilité) peut être active chez la petite fille dès les premières années de fonctionnement de son appareil reproducteur. Son signe distinctif le plus clair est la douleur au cours des règles. Elle doit être éduquée à en parler au plus vite.
Encore moins les enfants : certains traitements lourds (chimiothérapie, radiothérapies), détruisent également les glandes reproductrices (ovaires et testicules). Il est impératif d’en informer les patients.
N’oublions pas les pernicieux papillomavirus humains, qui peuvent se loger dans les appareils reproducteurs mâle et femelle, et ce, dès le tout premier rapport sexuel, quel que soit l’âge.
Il est alors plus que jamais essentiel de porter l’information auprès de tous, dans tous les milieux, afin de mener des actions de sensibilisation et de prévention.
L’une des missions qu’International Youth Fellowship s’est fixée, est d’accompagner les jeunes à bien grandir, où qu’ils se trouvent. Parler de sexualité avec eux dès que possible, en des termes respectueux et qu’ils puissent comprendre, est nécessaire : il n’existe aucune donnée de jeune qui aura informé ses parents de son rencart pour avoir son 1er rapport sexuel ! Il faut donc arriver à trouver comment leur donner les informations utiles, justes, et à temps.
Le « duel » Science vs Divin étant toujours d’actualité pour beaucoup, il est également important d’expliquer que certaines réalités scientifiques telles que la procréation médicalement assistée (PMA), solution à l’infertilité, sont connues par les principales religions depuis très longtemps, et que ces dernières se sont dotées de textes les encadrant au sein de leurs cultes. Il est important pour les croyants infertiles d’en prendre connaissance et d’en discuter avec leur hiérarchie cultuelle, pour ne pas culpabiliser plus tard d’agir « contre leurs lois ».
Agnès Guillemot : “Cette porte d’ouverte dans les lieux de cultes me permet de ramener la question de la difficulté à la reproduction à sa seule réalité humaine : tous ces croyants ne sont-ils pas des créatures du Divin ? Ce dernier trierait-il ceux de leurs problèmes auxquels il répondrait, Lui qui ne serait qu’Amour? Et… Le Christ fait matière en Jésus, ne serait-il pas le premier exemple de fécondation in vitro recensé sur terre? Il faut savoir trouver des ponts cohérents entre la foi et la vie terrestre !»